A l’issue du Prix Bayeux-Calvados organisé le lundi 3 octobre 2022, la première HGGSP de Mr Pierson  a eu l’honneur d’y participer de 14H-17H, avec la présence de Mme Hallé, professeur documentaliste.

Ce prix consiste à accorder le prix lycéen au meilleur reportage de guerre.

Avec l’aide de Mme Hallé et Mr Pierson, nous avons réalisé un barème, pour nous aider à juger de manière critique le travail des candidats.

De 14h à 15h nous avons regardé les 10 reportages, très courts (d’environ 6 minutes) et noté chacun d’eux, 7 d’entre eux étaient sur la guerre Russo-Ukrainienne, 2 autres sur l’Afghanistan et 1 sur le Burkina Faso. 

            Des pays, tous dans de très fortes instabilités politiques et, pour certains encore en guerre.

Après avoir visionné les 10 reportages, qui montraient toute la brutalité et les conséquences des conflits sur les civils, et voté pour le meilleur reportage selon le nombre de vote attribué par chaque personne, notre choix s’est porté sur le documentaire numéro 3 « Les petites filles afghanes vendues pour survivre » , qui traite du sujet de la vente des petites filles Afghanes, pays où les talibans ayant repris le pouvoir, se trouve dans une grande crise économique et une instabilité politique, qui a plongé ces civils dans la pauvreté, au point de vendre leur propre enfant pour survivre. Ce documentaire a remporté le prix Bayeux apprentis lycéens rubrique Télévision 2022.

            Ensuite, en distanciel nous avons visionné l’interview de Jérôme Delay, photo-journaliste depuis 40 ans travaillant principalement dans les zones à conflit, (c’est-à- dire le Moyen Orient, l’Afrique)  qui lui-même auparavant avait gagné une récompense au concours Bayeux, le prix public en 2009.

Selon lui, le concours Bayeux récompense le travail le plus beau au monde, un métier d’utilité publique.

 Cet entretien, avec des questions posées par un groupe de lycéens d’un autre lycée, puisque l’interview était en distanciel et donc pas en direct, nous ont éclairés sur ce métier “ingrat” comme le dit Jérôme delay, en nous révélant les danger du métier (il s’est pris une balle en caoutchouc, a eu de nombreuse accident de voitures) et la dangerosité qu’il représente, puisque eux, sont là pour rétablir la vérité, et donc la cible de nombreuse personne qui souhaite, la cacher au monde mais son rôle, comme il le dit es de faire ce travail “ pour que vous ne puissiez plus dire je ne savais pas” “racontez l’histoire de l’intérieur” ou encore “Je travaille seulement pour la vérité”.

Il insiste particulièrement sur le fait qu’il n’est pas un militant de plus, il explique la difficulté émotionnelle, que représente le travail sur le terrain.

Certains des pays sur lesquels il documente, appauvris par tant de conflits, les civils,lui demande parfois des services ou des biens, ce qui est difficile pour lui car il n’a “rien de concret à apporter aux gens”, il ne peut pas vraiment les aider etc…

En plus d’être dangereux, le métier est aussi compliqué, réussir à trouver un endroit dormir, de l’électricité pour communiquer envoyer les images a son agence (de journalisme) et dormir s’avère être une tâche complexe, mais il précise tout de même que “ne pas avoir de chance dans ce métier est, une faute professionnel », néanmoins l’arrivée du numérique lui a facilité la tâche. Il rapporte qu’avec l’arrivée du numérique envoyer les photos a l’autre bout du monde où se trouve son agence est moins compliqué qu’avant et fait économiser du temps, par exemple maintenant, il peut envoyer les photos par satellites etc…Il y a aussi les restrictions par exemple les couvre feu,  les raisons sécuritaires qui les contraignent dans leur choix et les “guident sur place” qui eux, maintenant peuvent fausser les rapports au contraire d’avant ou il fallait se rendre seule, aux endroit où l’on souhaitait prendre en photo.

Selon lui, les photos doivent être spontanés sauf les portraits, il se “défend de contrôler l’image”

Pour finir, il a évoqué sa prochaine destination la Somalie, disant qu’il essayait d’aider à développer le journalisme locale, trop souvent délaissé en Afrique, il veut “réveiller du talent”.

Et donne d’ailleurs des conseils aux futurs apprentis photojournalistes: de toujours se demander pourquoi déclencher à ce moment précis la caméra et de ” travailler avec respect, humilité et humanité”.

Article rédigé par Bahissa, élève de 1 HGGSP